Comme à chaque lendemain d’un crime perpétré par le pouvoir algérien contre le peuple Kabylie, ici, juste après les incendies criminels de ces trois derniers jours qui ont semé la désolation sur la terre kabyle, qui ont encerclé la Kabylie dans ses quatre coins cardinaux, à quelques intervalles près, voilà que les autorités algériennes sortent une grossière accusation visant le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK),en prétendant qu’une importante quantité d’armes dissimulées dans un véhicule à bord d’un navire de transport de voyageurs en provenance de Marseille serait interceptée au port de Vgayet.
Les services algériens auraient en même temps découvert un atelier de fabrication d’armes à Vgayet. Mais alors, s’il y a fabrication d’armes sur place, pourquoi les accusés ont-ils pris le risque insensé de traverser deux frontières avec des armes ?
Ces accusations grotesques, qui ne reposent sur aucune preuve tangible sinon sur de faux schémas dont l’Algérie a le secret, sont encore une fois, une tentative du régime algérien pour discréditer le MAK –(qui lui barre la route de l’anéantissement de la Kabylie, qui lui oppose sa diplomatie à l’international)– et détourner l’attention de la communauté internationale des véritables enjeux en Kabylie et des incendies criminels définis dans sa « politique génocidaire du zéro kabyle ».
Souvenons-nous du lendemain des incendies de 2021 qui ont ravagé la Kabylie, faisant plus de 500 brûlés vifs, calcinant la faune et la flore, détruisant le bétail, les services algériens avaient mis en œuvre « une affaire dans l’affaire » en sacrifiant un jeune artiste arabophone dans un fourgon de police, à l’intérieur de la cour du commissariat de l’Arvaa Nat Yiraten (Kabylie) avant de brûler publiquement son corps accusant le peuple Kabyle de barbare et le MAK de terroriste ;
Souvenons-nous de l’affaire de vente d’arme à travers le premier dahduh, un prisonnier de droit commun (un criminel), banni par sa région et sa famille.
Rappelons-nous également les avions marocains qui auraient largué de grosses quantité d’armes au Cap Sigli (Vgayet) pour détourner l’attention devant la fin proche de Boumediene.
Voilà que le régime algérien réitère son ignoble posture avec cette grotesque affaire de trafic d’armes de la France vers l’Algérie via un second Dahduh .
A chaque fois, la Kabylie et son peuple sont les boucs émissaires et subissent la répression d’Alger. Aujourd’hui, l’Algérie parle de cellules dormantes, ce qui peut signifier une arrestation massive de Kabyles. Aussi, est-il temps de vaincre la peur et de sortir d’un silence complice !
Il n’est pas non plus insensé de dire que la France est visée, accusée, suite à sa position sur le Sahara marocain. L’intéressé affirme n’être pas contrôlé par les services de la douane française, ce qu’on peut traduire par complicité. Cette dernière accusation met au-devant de la scène les autorités françaises qui seraient soient inefficaces, incompétentes, soit complices mais probablement complices. Elle implique directement l’Etat français et ses services de sécurités, Et la France doit s’attendre à des déclarations aussi insensées qu’intempestives. Elle se doit de relever le défi de l’accusation à moins qu’elle n’ait perdu le sens de l’honneur qu’elle soumettrait à l’intérêt économique. La presse française via l’AFP, qui rapporte intégralement les informations de l’agence presse algérienne, refusant jusqu’au droit de réponse, et que certains journaux reprennent, au mépris de la déontologie journalistique est sur cette pente glissante, imposant l’omerta sur un génocide annoncé d’un peuple. En ce sens, elle se rend complice de l’incrimination du peuple kabyle.
Le MAK et le Gouvernement Kabyle en Exil affirment qu’ils demeurent sereins dans leur position pacifique, en faveur de la paix, de la justice et du droit du peuple kabyle à prendre son destin en main. Ils disent faire confiance à la justice française. Cependant, ils réclament une enquête internationale, notamment par les autorités françaises, et se déclarent prêts à collaborer dans cette enquête. Ils appellent les instances internationales et les défenseurs des droits de l’Homme à condamner les manœuvres et les menaces du régime algérien dans sa
PREPARATION D’UNE REPRESSION BRUTALE DU PEUPLE KABYLE. Mais n’est-il pas urgent de crier au loup devant le silence lourd et l’impuissance de ces instances !
Exil, R. Urahmun, 15/08/2024
SIWEL 152004 AOU 24